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Tuesday 18 May 2004

Troie

Si vous avez peur de voir l'Iliade représentée par les Américains, si vous n'aimez pas Brad Pitt ou si vous n'aimez pas les films avec moultes scènes de combat, n'allez pas voir ce film. Et ne parlons pas de la musique, fortement inspirée, sans grand succès, de celle de Gladiator.

Pour tout avouer, deux choses m'ont marqué dans ce film. Parmi ces deux choses, il n'y a pas le film lui-même, que j'espère oublier assez vite, mais tout d'abord les muscles de Brad Pitt. Et oui. C'est assez impressionnant de voir la différence qu'il y a entre ses muscles dans ce film et ses muscles dans des films plus anciens (Thelma et Louise, par exemple). Y a-t-il des effets spéciaux ? Ou alors notre cher Brad a-t-il dû faire beaucoup de sport ? Mystère...

Le second point, qui m'a plus intrigué (quand on voit le premier point, on se doute que ce ne peut être que plus intrigant), c'est Eric Bana. Pour ceux qui ne s'en souviennent pas, Eric Bana était Hulk, ou plutôt Bruce Banner. Et déjà, j'avais trouvé Eric Bana spécial, mais j'avais lié cela au film (car l'actrice principale avait ce même côté spécial). Qu'entends-je par spécial ? Ce regard, ce visage qui ne change jamais, qui est à la fois vide et à la fois empreint d'une mélancolie incroyable. On a l'impression que cet homme a tout vécu et que plus rien ne peut le surprendre. Au début, je n'aimais pas. Et puis, avec le temps, je trouve son jeu fantastique. Son regard est incroyablement fascinant. On peut s'y perdre. J'aimerais bien voir cet acteur dans un rôle d'homme ordinaire, pour savoir si cela collerait.

Bilan : si vous allez voir Troie, profitez du jeu d'Eric Bana !

Printemps, Eté, Automne, Hiver... et Printemps

Voici le synopsis du film, selon Allociné :

Un maître zen et son disciple vivent au coeur d'un temple bouddhiste en bois : au fil des saisons, leurs sentiments évoluent...

J'ai vu le mot « zen », et j'ai eu envie de découvrir ce film coréen.

C'est assez étrange, car j'ai beaucoup aimé ce film, mais je ne saurais dire vraiment pourquoi. Peut-être parce qu'on voit une évolution malgré des dialogues peu nombreux. Peut-être parce que l'histoire semble lente et rapide à la fois, sans un moment d'ennui. Peut-être parce qu'on y voit un personnage comprendre. Ou peut-être tout simplement parce que certaines des idées retranscrites dans ce film sonnent justes en moi. Ou encore peut-être parce qu'on y voit des faits insignifiants que l'on sent importants, des faits absurdes que l'on comprend.

Cependant, un point m'intrigue toujours : « Bom, yeorum, gaeul, gyeowool, geurigo, bom » est le titre coréen. Je compte cinq saisons dans ce titre. Y aurait-il cinq saisons en Corée ?

La Grande Séduction

Ah, un petit film québécois ! Cela fait toujours plaisir d'aller voir des films de la belle province, rien que pour pouvoir écouter ce doux accent que j'ai eu pendant quatre ans. Quel bel accent !

J'avoue. Oui, j'avoue que je ne voulais pas aller voir ce film. Je n'en avais jamais entendu parler, mais j'avais vu l'affiche. Quelle horreur ! Mais comment peut-on faire une affiche aussi horrible ? En tout cas, à la simple vue de l'affiche, je me suis dit que je n'irai pas voir ce film.

Et puis on m'a dit que c'était un film québécois. Une comédie, qui plus est. D'accord, allons-y.

Bonheur.

Allez voir ce film. Je pourrais élaborer un peu sur l'opposition grande ville/petit village, mais non, il n'y a rien de plus à dire. Il faut simplement aller voir ce film.

Sondage sur la radio

Voici une petite histoire qui m'est arrivée il y a quelques semaines. Rien de bien passionnant, mais c'est amusant...

C'était un samedi, vers 11 heures. Le téléphone sonne. Je décroche, bien évidemment. Un monsieur très poli commence à me parler. Il m'informe qu'il souhaite me faire participer à un sondage sur la radio. Mon numéro a été tiré au hasard, m'annonce-t-il. Pour une fois, le hasard me désigne, mais j'avoue que j'aurais préféré que ce soit lorsque je joue loto. Certes, je ne joue jamais au loto, mais ce n'est pas une raison !

Puisque je n'avais rien à faire de spécial et que c'est toujours amusant de faire un sondage, j'accepte de continuer. Avec une voix très polie de sondeur débutant qui lit les choses à dire une à une sur un écran d'ordinateur, le sondeur m'informe que toutes les données collectées sont anonymes et ne pourront pas m'être reliées. J'apprécie tout de même cette précision importante, puisque je suis un maniaque de la protection de la vie privée.

Et on arrive enfin aux questions. Quel âge ai-je ? Après cinq secondes de réflexion (come à chaque fois), je réponds. Où habite-je ? Il est facile, ce sondage, me dis-je. Quelle est ma catégorie socio-professionnelle ? Ah... Et là, on entre directement dans un des problèmes débattus en ce moment. Car je suis doctorant. Mais doctorant, ce n'est pas un statut. En général, on dit que les doctorants sont des étudiants. C'est vrai, puisque j'ai une carte d'étudiant. Mais je suis aussi salarié. Aïe. Je vais donc dire que je suis salarié. Bon, alors quelle catégorie socio-professionnelle ? Allez, hop, on va dire enseignant-chercheur puisque je suis moniteur. Evidemment, « enseignant-chercheur », ça rentre dans la case « chercheur ». Soit. Signalons ici que lorsque je suis allé assuré mon appartement, on m'a mis dans la case « Etudiant IUFM ». Bref, je n'ai pas de statut très précis...

Donc, pour le sondeur, je suis un chercheur. Cela n'a pas l'air de lui convenir. Il doit en référer à son chef. Après quelques secondes d'attente, j'apprends que ce n'est pas encore l'heure d'interroger des gens de ma catégorie socio-professionnelle. Pardon ? Il est trop tôt pour interroger un chercheur ? C'est une méthode de sondage très intéressante qui croise l'heure avec la catégorie socio-professionnelle, méthode dont je n'avais jamais entendu parler. On me rappellera plus tard, m'informe le sondeur. Bien. Soit. D'accord. Au revoir.

Le sondeur a rappelé, m'informe mon téléphone le soir-même. Je n'étais pas là. J'aurais dû dire que j'étais étudiant.

by Vincent