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Sunday 22 August 2004

Mobiquitous 2004 : le départ

Note : j'ai écrit cette entrée tout au long de la journée.

Je suis actuellement dans un avion pour Boston, car je vais présenter une de nos publications à MobiQuitous. Le voyage est plein de petites aventures...

La première difficulté fut de se lever à 6h20 pour aller à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry. Pour certains, c'est facile, mais pour moi, c'est très tôt. Il faut dire qu'il n'y a une navette que toutes les heures pour l'aéroport et je ne sais pas exactement jusqu'à quelle heure l'enregistrement est possible. Doncc je ne veux pas courir de risque.

Arrivé à l'aéroport, je me suis senti un peu perdu : j'ai cherché trois ou quatre minutes avant de trouver des écrans indiquant où je devais m'enregistrer. Peut-être que je n'ai pas été doué, mais je trouve que c'est mal organisé. Je m'enregistre et la gentille hôtesse me fait savoir qu'il faut que j'aille déposer mon bagage un peu plus loin car les tapis roulants sont en panne. Pas de problème, je me baisse pour prendre mon bagage et... il n'est plus là ! Incompréhension totale de ma part, mais aussi de la part de l'hôtesse. Après cinq secondes de panique, nous réalisons qu'un agent de l'aéroport a été chargé de transporter lui-même les bagages (pour remplacer le tapis roulant, je suppose. Je vais donc dans la salle d'attente. Et je mets en avant ma personnalité geek : j'avais vu sur le site de l'aéroport qu'il y avait du Wi-Fi disponible et gratuit jusqu'en septembre. Je tente sous Linux, mais sans grand succès... Je tente sous Windows et... il faut une carte à gratter avec un numéro pour avoir l'accès Internet. Après renseignements, les cartes devaient être demandées avant d'entrer dans la salle d'attente. Et je ne peux pas revenir en arrière. Tant pis...

J'attends donc mon vol tranquillement. Je vais d'abord à Amsterdam, pour traverser ensuite l'Atlantique jusqu'à Boston. Après une longue attente (je suis arrivé tôt, n'oubliez pas), on peut enfin monter dans l'avion. Avec vingt minutes de retard. Aïe : je n'ai que 55 minutes pour mon changement à Amsterdam. Ca risque de ne pas être facile... Les hôtesses (une d'elle a l'air très maladroite : elle fait tomber des verres heuresement vides, elle fait plein de mousse avec le Pepsi et donc remplit très très très lentement les verres, etc.) nous donnent un minuscule sandwich à manger (en théorie, j'aurais encore à manger dans le vol suivant, donc ce n'est pas très grave). Ca y est, on arrive sur Amsterdam. J'ai toujours adoré voir le sol d'un avion : on a l'impression de regarder une maquette animée, tellement tout est petit et a l'air fragile... Allez, on descend de l'avion.

J'ai donc 20 minutes de retard à Amsterdam. La mauvaise nouvelle, c'est que l'avion pour Boston part 10 minutes plus tôt que prévu. Et on m'a donné un papier indiquant qu'il faut 23 minutes pour aller jusqu'à la bonne porte d'embarquement, qu'il faut prévoir 10 minutes de plus car je quitte l'espace Schengen (donc il faut montrer le passeport) et que les embarquements s'arrêtent 10-15 minutes avant le départ. Un petit calcul mental me révèle que j'arriverai trop tard. Donc je cours. Et je ne suis pas le seul : j'ai couru avec d'autres Français pendant plusieurs minutes, pour finalement arriver sur une file d'attente. Donc je cours très vite car je suis arrivé en avance !

Arrive l'embarquement en tant que tel. Quelqu'un regarde mon billet et mon passeport et colle un petit autocollant. Ensuite quelqu'un vient me chercher et m'explique que toute personne embarquant doit répondre à quelques questions. Le monsieur me fait penser à Rupert Everett, je ne sais pas pourquoi... Il me parle en Français avec un accent, et donc on a quelques difficulté à se comprendre. Ce n'était que des petites questions pour vérifier que mes bagages ne contenaient rien de dangereux. Moi et mes bagages à main passons ensuite le petit portail pour vérifier que je ne possède pas d'arme sur moi. Cela s'était passé sans problème à Lyon, donc j'y vais confiant. Le portail ne sonne pas, mais le gardien me fait quand même une légère fouille au corps et regarde mes chaussures de près. Ensuite, ils ont regardé de près mes sacs. J'ai deux ordinateurs sur moi, c'est visiblement ce qui est suspect puisqu'ils ont regardé de près le second portable. Je peux enfin monter dans l'avion...

Dans l'avion, ça commence pas mal : quelqu'un est assis à ma place. On se croirait dans un TGV... Dans ce vol, ce ne sont pas les hôtesses (d'ailleurs, c'est bien : il y a aussi des hôtes sur ce vol) qui montrent les consignes de sécurité, mais un petit film assez horrible. Après le décollage, on a le droit à une émission faite par la compagnie aérienne. Tout d'abord un documentaire sur 13 going on 30. Puis commence un reportage dans lequel un zouave visite Moscou, Saint Petersbourg et Murmansk (et quand je dis zouave, c'est un zouave pitre). On a le droit à un goûter avec des pretzels (sic). Ensuite vient un documentaire sur une pianiste japonaise qui a l'air de se croire vraiment géniale... J'ai ensuite eu la chance de voir deux films à la suite : The Prince & Me et Hidalgo. Le premier est une comédie romantique divertissante, et le second est déjà plus connu, avec Viggo Mortensen en premier rôle. J'aime bien Viggo. On s'approche alors de Boston, et on a droit au fameux questionnaire (en gros, êtes-vous un terroriste ?). Je fais alors connaissance avec ma voisine : une américaine qui semble cultivée et qui aime apparemment bien l'Europe. On parle de la difficultés de certaines langues et tout et tout. Au moment d'arriver à Boston, on peut voir sur un écran évoluer en temps réel la position de l'avion sur une carte, ainsi que la vitesse, l'altitude, la distance jusqu'à l'arrivée, etc. L'atterrissage est amusant : on arrive au-dessus de l'eau est on descend tellement bas qu'on a l'impression d'amerrir. Me voici aux Etats-Unis.

J'arrive dans l'aéroport et je vois... un portrait de George W. Bush :-) L'aéroport a l'air tout petit, c'est bizarre. En fait, ma voisine de siège m'a expliqué que l'aéroport est tellement mal placé qu'il ne peut pas être agrandi. Il y a une bonne file d'attente avant de rencontrer un agent du homeland department. Quand c'est mon tour, tout se passe bien (si l'on excepte le fait qu'on ne s'est pas compris : il a cru que je venais voir de amis alors que je lui ai dit que je venais de France... mais on s'est finalement compris). Je peux enfin récupérer mon sac. Après un peu d'attente, le tapis roulant démarre. Je cherche du regard mon sac. Je cherche du regard mon sac. Je cherche du regard mon sac. Il n'est pas là. Joie. On me dit qu'il faut aller au bureau des réclamations. Sans mon sac, je traverse la douane sans problème (tu m'étonnes). Au bureau des réclamations, on me dit qu'il arrivera demain et qu'il sera envoyé à mon hôtel. J'ai quand même droit à un lot de consolation : une trousse de toilette.

Ce que je n'ai pas encore dit, c'est que depuis l'aéroport de Lyon, un couple de Français rencontre exactement les mêmes problèmes que moi. Dont la non-arrivée de leurs bagages. Au moins, cela permet de savoir que je ne suis pas le seul et que mon bagage n'est pas définitivement perdu !

Je suis donc prêt à partir pour mon hôtel. Je sais qu'il faut prendre le métro, et je cherche donc la station. Le plan indique qu'elle n'est pas très loin, mais quand je sors, je ne la vois pas. Et comme il pleut très fort, je ne suis pas très chaud pour m'aventurer n'importe où. Après renseignement, il faut prendre un bus pour aller à la station. Le bus se révèle être gratuit. Dans la station de métro, la caissière me dit que la porte pour atteindre la caisse est cassée et donc qu'elle ne peut prendre que des montants exacts pour les tickets. J'ai l'air malin avec mes billets de $20 que j'ai retiré à l'aéroport. Mais du coup, je passe sans rien payer. Le métro est vieillot mais fonctionne bien. Bon, il pleut juste un peu à l'intérieur... Je change de métro pour l'hôtel, mais... le terminus du second métro n'est pas bon : il s'arrête avant ce qui est indiqué sur mon plan. En y regardant de plus près, la fin du métro est en fait un bus. C'est malin, ça, jsute ce qu'il faut pour rendre confus l'utilisateur. Il faut donc sortir du métro et prendre à une machine un ticket pour que la navette soit gratuite (ben oui, c'est une correspondance). Mais la machine ne fonctionne pas... Décidément... Bon, ce n'est pas grave, il suffira de le dire au chauffeur. A la sortie de la station de métro, je cherche l'arrêt de bus, et je ne suis pas le seul à le chercher : des jeunes me demandent où il est :-) On trouve enfin l'arrêt, et le bus arrive. Je vois au passage qu'il y a une exposition LOTR au Museum of Science. Il faudra que j'y aille ! J'arrive doucement au terminus. Maintenant, il me faut trouver l'hôtel. Et sous la pluie, ce n'est pas facile. Mais j'y parviens.

A l'hôtel, quand l'hôtesse réalise que je suis Français, elle commence à me parler Français. C'est agréable, même si moi je continue à parler en Anglais. Je monte dans ma chambre et je découvre le lit king size : en fait, il est carré et je peux me coucher dans le sens de la largeur ! J'allume l'ordinateur et je tente la connexion Wi-Fi. Paf : c'est payant. Arggggh. Et je n'ai pas le choix. Il me faut débourser $60 pour avoir le Wi-Fi pendant six jours. C'est inacceptable, mais je n'ai pas d'autre choix...

Je regarde un peu la télé. On peut jouer à la playstation, mais il faut payer $7 pour jouer pendant deux heures ! Et on peut regarder des films à la demande en payant $12. Bon, j'ai l'impression qu'on fait tout payer ici... Du coup, je regarde les chaînes normales. Je tombe sur Friends. C'est dingue, après chaque scène, il y a de la publicité. J'avais oublié ça. Et j'avais aussi oublié les publicités comparatives (Subway qui attaque McDonald's directement). Je tombe ensuite sur un film d'Arnold, puis sur Johnny English. Bon, c'est l'heure de se coucher.

Wednesday 23 June 2004

ING 2004 : Fin

J'ai failli. Oui, j'avoue, j'ai failli. Je n'ai pas continué mon reportage en direct d'ING 2004. Il faut dire qu'on n'avait pas beaucoup de temps à nous : il y avait toujours quelque chose à faire (assister à une conférence, manger, dormir, lire ses mails, sauter d'arbre en arbre, etc.). Bon, je vais quand même tenter de vous faire un petit bilan.

Le premier point, et ce n'est pas l'un des moindres, c'est que j'ai pu rencontré beaucoup de gens qui travaillent dans le même domaine que moi. Cela permet de vraiment relativiser ce qu'on fait. Discuter avec certaines personnes ouvre de nouvelles perspectives, ou permet d'éclaircir certains détails mal compris. Surtout pour des doctorants qui n'ont pas encore beaucoup d'expérience (comme moi). Et puis cela permet d'avoir des contacts avec les autres laboratoires et de voir qui est qui, car il ne faut pas oublier que finalement, nous ne sommes pas extrêmement nombreux en France. Donc ce fut vraiment profitable.

J'ai pu un peu étudié la faune des chercheurs qui s'intéresse aux réseaux, et j'ai remarqué plusieurs détails intéressants. Tout d'abord, j'avais l'impression de déjà connaître beaucoup de personnes. Il y avait certains noms que je connaissais, mais surtout, il y avait des gens que j'avais l'impression d'avoir vu ailleurs. Après m'être creusé la tête longtemps sur la question, je pense qu'il s'agit de sosies. Mais assez étrangement, j'ai rencontré énormément de sosies de gens que je connais en une fois. Vraiment, c'est bizarre de voir à une même table trois ou quatre personnes qu'on est prêt à confondre avec des gens que l'on connait par ailleurs. J'ai pu aussi remarquer qu'une grande partie des gens venaient de l'étranger, et cela fait un brassage des cultures fascinant : imaginez un belge, un brésilien, un italien, un bulgare, un algérien et un sénégalais à votre table. On peut alors avoir des discussions vraiment surprenantes, comme sur la polygamie, par exemple (je n'en dirai pas plus et n'insistez pas !). Et finalement, j'ai pu remarquer que certains informaticiens sont quelque peu obsédés. Non, ce n'est pas un mythe :-)

On s'est aussi bien amusé. Pour tout dire, je suis revenu avec quelques bleus. Si si, c'est vrai. Il faut dire que je n'étais pas totalement prêt pour aller sauter dans les arbres. J'ai eu des courbatures pendant quatre ou cinq jours... Et on a bien mangé, et surtout beaucoup mangé. Matin, milieu de matinée, midi, milieu d'après-midi, soir. Je n'ai pas l'habitude d'un tel rythme. En fait, cela rend un peu dépendent de manger tout le temps et on commence à avoir faim quand on n'a pas sa dose... Bref, je crois que j'ai gagné un peu de poids.

Donc que du bon. J'ai envie d'y retourner l'an prochain, d'autant qu'il parait que cela aura lieu à la Réunion...

Rapport de monitorat 2004

Je suis en train d'écrire un rapport d'activité pour ma première année de monitorat... Cela me refait penser à pas mal de choses qui se sont passées durant l'année dans ma vie professionnelle. Les déceptions, les bonnes surprises, la satisfaction d'un travail bien fait, l'incompréhension, etc. Et le dilemme.

J'ai peut-être la possibilité de changer d'affectation, et donc d'assurer mes enseignements à Grenoble, et non plus à Valence. Cela faciliterait grandement beaucoup de choses. Mais cela a un prix (pas seulement pour moi, mais aussi pour l'équipe pédagogique de l'ESISAR). Et personne n'est d'accord. Donc ce n'est pas certain que cela se concrétise...

J'ai quand même acquis une bonne expérience avec cette année de monitorat, malgré certaines difficultés. Et au final, je suis content : demander à être moniteur fut un bon choix. Mais ce ne serait quand même pas une mauvaise chose que cela soit moins pesant l'an prochain...

Tuesday 15 June 2004

ING 2004 : Jour 1

Bonne petite journée de conférences. En fait, c'est assez impressionnant de rencontrer autant de gens brillants, même parmi les doctorants. C'est plutôt motivant de voir beaucoup d'idées partir dans tous les sens : on se dit qu'on aimerait bien faire ça, ou ça, ou encore ça, ou pourquoi pas ça, ou... Un des seuls autres domaines où j'ai déjà vécu cette sensation, c'est le monde du Logiciel Libre, avec tous ces projets qui sont si intéressants. En tout cas, voir ce qui se fait ailleurs me permet de relativiser mon travail. Ce qui est assez bizarre, c'est l'impression que le travail des autres est clair, logique et intelligent alors que le mien me semble parfois bien flou, peu organisé et un peu bête. Peut-être est-ce simplement un manque de recul...

Un point pas forcément agréable de cette école d'été est que beaucoup de personnes viennent en gros groupes et se connaissent déjà. Et donc ce n'est pas facile de s'intégrer à ces groupes : il n'y a pas de gros effort pour s'ouvrir.

Petite remarque importante : je sais pourquoi j'aime la cannelle, c'est purement génétique. Les Alsaciens aiment la cannelle et en mettent un peu partout !

Sunday 13 June 2004

ING 2004 : l'arrivée

Je ne comptais pas faire l'envoyé spécial, mais j'ai un peu de temps libre le soir, donc bon... Je suis bien arrivé en train à Obernai. J'ai vu deux alsaciens monter dans le petit train (deux wagons) avec un verre de bière à la main. Ils n'étaient pas sobres et il y en avait un qui avaient l'air assez excité, puisqu'il poussait des petits cris assez souvent. Je pense que peu de voyageurs étaient ravis de les voir.

A la sortie de la gare, j'ai regardé le plan de la ville pour trouver mon chemin. Un petit groupe allait à la même destination, donc nous sommes partis en troupeau. La commune est plutôt jolie, avec des maisons typiquement alsaciennes et des rues pavées. Mais quelques personnes du groupe n'avaient pas l'air très ravies (citations approximatives) : on va s'emmerder ici, ô, regarde, des merdes de cheval, il va falloir acheter de la bière pour faire passer ça, je vais m'emmerder pendant une semaine. Cela fait une drôle d'impression, parce que je suis arrivé plutôt content...

La résidence dans laquelle on se trouve est bien. Je partage un appartement très grand (plus grand que mon nouveau chez moi) avec une seule personne. J'avais mangé un sandwich en me disant qu'on n'allait pas nous nourrir ce soir, mais je me suis trompé : on a eu droit à un repas fort sympathique (quiche au légume, coq au riesling avec des pâtes alsaciennes, munster, une part de tarte au pomme avec une boule de glace à la framboise et une sauce au cassis).

Pour l'instant, excepté les personnes avec qui j'ai marché jusqu'à la résidence, c'est donc du tout bon. Mais demain, cela va être plus dur : il va falloir se lever avant 9 heures...

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by Vincent