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Thursday 15 July 2010

Du choix des villes organisatrices des RMLL

Cela a été annoncé pendant les RMLL 2010 (dont je viens de parler): les RMLL 2012 auront lieu à Liège. J'ai un petit grain de critique à ajouter à cette nouvelle... Mais je tiens à préciser dès à présent que je suis ravi que les RMLL quittent le territoire français (cela les rendra un peu plus mondiales) et que je ne doute pas un instant que le dossier de candidature réalisé par l'équipe de Liège était de grande qualité.

Après avoir discuté avec plusieurs personnes, je m'interroge sur la méthode de sélection de la ville qui accueille les RMLL : il n'y a pas eu, à ma connaissance, d'appel à candidatures et de manière générale, le processus décisionnel est quelque peu opaque. Cela me dérange un peu, donc autant en discuter. Et ayant participé à la sélection de villes organisatrices du GUADEC par le passé, je sais que ce n'est pas toujours facile de décider. On peut tout de même tenter d'améliorer la visibilité depuis l'extérieur :-)

Première étape : en farfouillant un peu (j'ai trouvé un lien sur cette page), je suis tombé sur le site du comité des RMLL, qui offre quelques informations, et notamment la composition du comité ainsi que quelques (maigres) informations en ligne sur comment candidater. C'est quelque chose d'un peu méconnu, je pense, donc allez lire tout cela si vous avez le temps (et que cela vous intéresse, évidemment ;-)).

Le manque d'appel à candidature est, à mon avis, le plus problématique : il semble dommage de ne pas en avoir, en particulier dans la mesure où au moins un groupe aurait aimé candidater. J'avoue avoir du mal à comprendre pourquoi il n'y en a pas eu, mais j'imagine qu'on a pu penser qu'il fallait décider pendant les RMLL, et qu'il n'y a pas eu le temps de réaliser cet appel avant. Était-ce cependant vraiment nécessaire de prendre une décision dès à présent ? Attendre deux ou trois mois aurait par exemple été possible, sans pour autant poser un problème à l'équipe organisatrice choisie. Peut-être y a-t-il une autre explication que je ne connais pas, mais j'avoue avoir du mal à imaginer qu'elle justifierait de sauter l'étape de l'appel à candidatures.

En ce qui concerne l'opacité du processus, le principal problème est qu'il n'y a aucune documentation sur les éventuels candidats, ni de réels critères permettant d'expliquer pourquoi une ville serait préférée à une autre. Par exemple, comment le choix est-il effectué si les dossiers sont tous de qualité ? Ou est-ce envisageable qu'une ville bénéficie d'une sorte de bonus afin d'aider au développement de la communauté dans la région ? Je ne demande évidemment pas que la décision soit prise en public — je peux concevoir sans problème que c'est le type de décision qu'on souhaite prendre en étant complètement à l'aise, sans avoir à se censurer sur ses propos. On peut aussi imaginer la possibilité de recueillir des commentaires auprès de la communauté sur les différentes candidatures, par exemple. Le fait est qu'ouvrir un peu le processus pourrait aider à améliorer les futures candidatures, sans pour autant nuire.

Pourquoi est-ce que je me pose ces questions et pourquoi est-ce que cela me dérange un peu ? Tout simplement parce que les RMLL sont un évènement important pour la communauté francophone, et que s'il est possible d'améliorer un peu une partie de l'organisation, cela ne peut que résulter en des rencontres encore plus utiles à tous :-)

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Monday 2 February 2009

Question de genre

En parlant ce matin (ok, en début d'après-midi) avec une amie, j'ai eu les oreilles qui m'ont châtouillé. Ce fut à l'occasion d'une phrase qui sonnait comme mon Debian est piraté. Non, non, il ne faut pas s'inquiéter sur le contexte, c'est particulier ;-) Donc, la partie coupable de ce désagrément est mon Debian. Effectivement, j'aurais tendance à dire ma Debian. Et Google me confirme gentiment que la majorité emploie Debian au féminin. Certes, la majorité n'a pas toujours raison, mais là, j'aurais tendance à penser que c'est le cas. Pour sa décharge, l'amie en question est argentine ; nous ne la blâmerons donc pas ici.

Mais d'abord, pourquoi est-ce féminin ? On dit un Nokia (c'est un téléphone), une Renault (c'est une voiture), une HP (c'est une imprimante), un Windows ou un Mac OS X (c'est un système d'exploitation), un Linux (c'est un noyau), mais une Debian, une Fedora, une Mandriva, une openSUSE, une Ubuntu, etc. Parce que ce sont des distributions.

Intéressant. Reculons donc d'un pas et cherchons la règle en question. Wikipédia nous donne une petite aide sur le genre des noms propres, avec ce petit passage :

Lorsque rien n'indique le genre du nom propre, (un inanimé, le plus souvent) on considère le plus souvent que ce nom propre hérite du genre du nom générique englobant le référent du nom propre.

J'en arrive donc à la question existentielle du jour : le concept de distribution serait-il donc prépondérant par rapport au concept de système d'exploitation ?

Friday 12 September 2008

Canonical & Upstream

Mark: I'm happy to read publicly that there will be a team working on upstream at Canonical. That's awesome news, and I'm certainly eagerly waiting to see the first patches flow in. However, when I read your blog post, I couldn't avoid an unpleasant feeling. Let me try to explain by commenting a few quotes from your post.

Increasingly, though, Canonical is in a position to drive real change in the software that is part of Ubuntu.

While it sounds cool, I would have appreciated a more modest statement. Something like Canonical is in a position to help drive real change certainly sounds better to me: let's give credits to the whole community (people from various companies, and above all, a huge number of volunteers) for driving the change.

If we just showed up with pictures and prototypes and asked people to shape their projects differently, I can’t imagine that being well received!

Heh. I see the point here, and there's definitely some truth behind it: people certainly don't like seeing pictures and then being told to implement this. It's been tried in the past and sure, it doesn't work. However, all of us do like to see pictures to discuss ideas. If we love the pictures and we're told that those are being prototyped, we'll even be ecstatic. Okay, not everybody will be ecstatic :-) But most will feel that you're simply doing the right thing and participating to the community.

Of course, there’s a risk to participation, because you can’t easily participate without expressing opinions, visions, desires, goals, and those can clash with other participants. It’s hard to drive change, even when people agree that change is needed. I hope we can find ways to explore and experiment with new ideas without blocking on consensus across diverse and distributed teams.

Well, you can't participate at all without expressing opinions, visions, desires or goals! I would certainly agree here, but how is it a risk? The risk is really in not participating, because your visions will likely not be reached. Blocking on consensus is indeed one of the biggest issue, especially in projects with a high number of contributors, each one having a subtly different goal. But most free software project have dealt with this quite a few times already and, well, they're still here :-)

All of this has me tapdancing to work in the mornings, because we’re sketching out really interesting ideas for user interaction in Launchpad and in the desktop. The team has come together very nicely, and I’m thoroughly enjoying the processes, brainstorming and prototyping. I can’t wait to see those ideas landing in production!

This is probably what worries me most. Do the work upstream. Even prototyping. Publish early results and screenshots and everything else. Give other people a chance to contribute and emit opinions. If you don't do so, we'll end up with something that might be cool, but where upstream and your team won't completely agree. And this is bad because this might lead to upstream not adopting some good stuff -- solution where we all lose. There's a downside to this way, though: it will slow development down; but it's worth it.

I could continue a bit, with other things, but I don't want to sound too negative and lose my message :-) I do welcome this change, and I hope this will make us all progress. However, I'd love Canonical to try harder to think as upstream, and to participate there as early as possible. Or if I try to explain this with a metaphor (and it's quite possible that it's not what you wanted to express): reading your post made me feel like you want to do some work and then send it in a big packet to upstream, as a gift. I, as upstream, very much prefer many small gifts since the very beginning (that accumulate in a huge gift) to a big gift that I can't handle.

Thursday 7 June 2007

Grmbl : "cool URIs..."

Toute personne ayant un minimum de compétence (ou même de connaissance) par rapport à Internet sait que Cool URIs don't change : changer l'adresse d'une page sans fournir une redirection tue cette page d'une certaine façon, car toutes les autres pages qui avaient un lien vers celle-ci ont alors un lien inutile. Le grand gagnant du jour est Libération.

Je garde souvent des articles ouverts pendant plusieurs jours (voire semaines...) car ils m'intéressent. Ou alors je mets des liens dans des billets pour illustrer un point. Prenons ce billet sur l'ouragan Katrina, par exemple. Il contient un lien vers l'article La Nouvelle-Orléans, ville du chaos. Si on clique sur ce lien, on est redirigé sur la page d'accueil de Libération. C'est mal, très mal.

Mais ce n'est pas tout. Car on se dit alors heureusement que le nom de l'article est dans le billet. On fait donc une recherche de l'article par son titre grâce à la belle boîte de recherche qui se trouve sur la page d'accueil. La recherche par défaut est effectuée sur libération.fr, ce qui semble pertinent. On est ravi de voir qu'il y a un résultat, avec une adresse sans aucun rapport avec l'ancienne adresse (donc impossible de convertir les anciens liens automatiquement vers les nouveaux liens). Tant pis. On clique sur le résultat pour tomber sur une page indiquant :

Libération.fr
Le document que vous recherchez n'est plus présent.
Cet article a changé d'adresse. Pour le retrouver, utilisez le moteur de recherche de notre base Archive.

Et oui. Quelle idée de faire une recherche normale ! Il fallait faire une recherche dans les archives (qui ne sont donc pas sur libération.fr ?[1]). On refait donc la recherche. Et il n'y a plus aucun résultat.

Clap-clap. Bravo. Vraiment. C'est très très fort.

Notes

[1] en observant attentivement, on peut remarquer qu'effectivement, les archives sont sur archives.cedrom-sni.com, ce qui ne transparait nulle part de manière claire et ne manquera pas de dérouter quelques personnes.

Wednesday 21 March 2007

Machine à voter : l'argument de poids

Lu dans cet article du Monde, sur les machines à voter qui commencent à apparaitre en France et les soupçons qu'elles inspirent (emphase ajoutée par moi-même) :

A l'automne 2006, un groupe d'informaticiens néerlandais a fait l'acquisition de machines Nedap pour en évaluer l'intégrité. "Ces informaticiens ont démonté une machine, ont constaté qu'ils pouvaient en changer le logiciel et l'ont reprogrammée pour jouer aux échecs", explique M. Di Cosmo. Surtout, ils affirment être parvenus à capter les radiofréquences émises par la machine à une distance de 25 mètres environ et être ainsi à même de savoir si le nom affiché sur l'écran à cristaux liquides de l'appareil - le nom du candidat pour lequel le vote a été enregistré - comporte ou non des caractères accentués. "Ce qu'ils ont fait, c'est simplement de vérifier que la machine fait bien ce qu'on lui demande", tempère M. Palisson. Quant à la possibilité de surveiller à distance le fonctionnement de la machine, "l'expérience a été faite sur un ancien modèle qui n'est plus en service et, de toute façon, il serait possible de mettre en oeuvre le même type de surveillance avec le vote classique, au moyen de caméras installées dans les isoloirs", réplique le directeur de France-Election, qui fait valoir qu'aucun dysfonctionnement des appareils Nedap n'a été rapporté.

Passons outre le fait que les caméras installées dans les isoloirs seraient probablement moins efficaces et plus difficiles à mettre en œuvre que la faille que M. Palisson tente de balayer. L'argument mis en emphase ne sert malheureusement pas les intérêts de M. Palisson : il revient à dire qu'une faille dans un système n'est pas importante car elle peut exister dans un autre système utilisé. C'est faux. Une faille est une faille, et tenter de la minimiser de la sorte est irresponsable.

Difficile d'être mis en confiance avec ces propos.

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by Vincent